Aller au-devant de l’usager, lui poser la question de ses consommations est plus facile lorsque l’on sait quoi faire de sa réponse. La démarche consiste à repérer et évaluer les usages à risques et les dommages qui y sont liés.

Pour cela, le professionnel de santé va aider le patient à se poser les bonnes questions, à mieux évaluer le rapport bénéfices/inconvénients de sa consommation, à envisager des réductions de sa consommation dans ce qu’il lui reconnait d’excessif, à connaître les techniques de réduction des risques comme une alternative au sevrage s’il ne le recherche pas ou ne s’en sent pas capable.

1. La première étape de la prise en charge consiste à ouvrir la discussion (l’urgence n’est pas diagnostique mais relationnelle), afin de faire le point avec le patient sur les circonstances et le contexte de consommation et d’amener une réflexion sur les attentes et les alternatives à la consommation de cannabis.

2. La deuxième étape de la prise en charge consiste à soutenir la motivation au changement de comportement et proposer une intervention adaptée au patient.

Dans les cas où l’usage relève de la dépendance, le professionnel de santé de premier recours peut orienter son patient vers une prise en charge spécialisée.

Niveau de risque identifié chez le patientAttitude du professionnel de santé
Risque faibleConforter la situation
Risque élevé (sans dépendance ni dommages)Réaliser une intervention brève motivationnelle, afin de renforcer la motivation et la capacité du consommateur à modifier son comportement pour en diminuer le risque
Dommages importants et/ou dépendanceOrienter le patient vers une structure de deuxième recours

Pour son intervention, le professionnel de santé de premier recours peut s’appuyer sur les dispositifs spécialisés de son territoire que sont les Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), les Consultations jeunes Consommateurs (CJC), les consultations d’addictologie proposées par certains services hospitaliers ou les réseaux de santé, etc. Il peut être formé et conseillé dans sa démarche avec les patients.

Consultez notre rubrique sur les dispositifs d’addictologie

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