Pourquoi aborder les usages de substances psychoactives avec les patients ?
Une mission des professionnels de santé…
Au-delà de la prestation de soins à visées curative ou palliative, l’activité professionnelle des médecins généralistes, définie par la WONCA (organisation mondiale des médecins généralistes), comprend notamment la promotion de la santé, la prévention des maladies, l’éducation de la santé et l’intervention au stade précoce et non différencié du développement des maladies.
… légitimée par la prévalence des consommations de substances psychoactives
La prévalence et les enjeux de santé publique des consommations de tabac, d’alcool, de cannabis ou d’autres substances psychoactives légitiment l’attention toute particulière que les professionnels de santé de premier recours doivent prêter à la question de ces usages.
>> Les derniers chiffres sont accessibles dans notre rubrique « outils et supports » > documentation scientifique.
Les personnes qui consomment du tabac, de l’alcool, du cannabis ne sont pas forcément en demande de soins et donc n’abordent pas spontanément leur consommation, tout particulièrement quand il s’agit de jeunes consommateurs, et/ou lorsque les usages ne sont pas « encore » problématiques. Or, ces consommations constituent un élément à part entière du tableau clinique que le professionnel a intérêt à interroger pour une bonne connaissance de son patient, car ce sont d’importants facteurs déterminants de santé.
Pour ces raisons, les professionnels de santé de premier recours sont invités à intégrer ces questions dans l’interrogatoire au même titre que les antécédents et les habitudes de vie (situation professionnelle, conduites alimentaires, sommeil, hygiène de vie, etc…).