Le Produit

Les opiacés constituent une famille de produits obtenus à partir de l’opium, produit sédatif d’origine naturelle provenant de cultures de pavot. Outre la morphine, l’héroïne, la codéine, la méthadone et la buprénorphine haut dosage sont, entre autres, des opiacés. Une de leurs caractéristiques majeures est leur capacité à induire une dépendance psychique et physique.

L’Héroïne ou diacétylmorphine est un opiacé synthétisé à partir de la morphine naturellement présente dans l’opium (suc du pavot). L’héroïne est proche de substances produites naturellement par le corps, les endorphines. Le cerveau les produit en plusieurs occasions. L’héroïne, comme les endorphines, est un dépresseur du système nerveux centrale. En France, l’héroïne a été expérimentée par 0,9% des jeunes de 17 ans en 2011. Elle est classée sur la liste des stupéfiants.

Modalités d’usage

L’héroïne se présente sous forme de se présente sous forme de poudre blanche (sel acide) ou marron (sel basique). Elle est la plupart du temps injectée en intraveineuse, après dilution et chauffage, mais est également sniffée ou fumée en « chassant le dragon » (chauffage du produit sur une feuille d’aluminium et absorption des vapeurs).

Les effets

L’héroïne provoque l’apaisement, l’euphorie et une sensation d’extase. Elle agit comme anxiolytique puissant et comme antidépresseur. Elle peut apaiser la douleur morale (tristesse, angoisse), calmer la douleur physique (c’est un antalgique). En cas de dépendance, elle supprime les désagréments du manque et peut procurer une sensation de bien-être physique et psychique, euphoriser tout en restant lucide, donner un sentiment de confiance en soi, de calme, d’apaisement, désinhiber, créer une sensation de chaleur agréable. L’héroïne, en remplaçant l’endorphine, génère un sentiment de bien-être et atténue douleur et anxiété lorsqu’elle est consommée avec modération. De plus grandes quantités entraînent le sommeil.

L’effet d’apaisement est suivi d’une sensation de somnolence accompagnée parfois de nausées, de vertiges et d’un ralentissement du rythme cardiaque.

Les risques

En cas d’usage répété, le plaisir intense des premières consommations ne dure en général que quelques semaines. Cette phase peut être suivie d’un besoin d’augmenter la quantité du produit et la fréquence des prises. La place accordée à cette consommation est telle qu’elle modifie la vie quotidienne de l’usager.

Même si héroïne pure (similaire aux endorphines) n’entraîne pas de dommages physiques directs tels que lésions d’organes, cirrhose, destruction cellulaire, ce sont les modalités de consommation de l’héroïne, la détérioration du style de vie (alimentation, hygiène…) liées à l’illégalité qui peuvent entraîner des risques particuliers. La composition des produits de coupe, incertaine, parfois dangereuse (ex.: caféine, barbituriques, talc, voire, dans de très rares cas, strychnine) peut aussi se révéler toxique pour l’organisme. La pratique de l’injection expose d’autre part à des infections locales (abcès). La mise en commun du matériel d’injection et des autres objets de préparation expose à un risque très élevé d’être contaminé par le virus du sida ou de l’hépatite C.

La surdose (overdose) est une dose consommée excessive et dangereuse, voire mortelle. Elle se traduit par une dépression respiratoire allant d’une faible diminution de la respiration à l’arrêt respiratoire, entraînant l’arrêt cardiaque et ensuite la mort.

📚 Pour en savoir plus : la page détaillée de l’OFDT sur cette conduite addictive.

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