Consultation dédiée aux consommations
MÉDECINE GÉNÉRALE
Santé de Ville
SYNOPSIS
La dernière fois que le médecin généraliste a reçu Virginie, 20 ans, pour son renouvellement de pilule, il a fait un point avec elle sur sa consommation de tabac. A cette occasion, il lui a demandé si elle consommait autre chose. Elle a fait part de sa consommation de cannabis, quelques joints par jour, des douilles lors des fêtes avec ses amis… mais le médecin a senti que c’était difficile pour elle de continuer à en parler : il a donc choisi de ne pas approfondir le sujet à ce moment-là et lui a proposé de la revoir, ce qu’elle a accepté. Virginie est donc de nouveau dans son cabinet.
Produit par Ronron Production
Plus d’informations : intervenir.addictions@federationaddiction.fr
Ce film aborde certains points spécifiques qu’un médecin généraliste peut être amené à rencontrer lors de ses consultations.
Le lien entre addictions et psychoses. Certains patients peuvent consommer des substances psychoactives comme « béquille » psychique, notamment pour éviter la décompensation. A l’inverse, la consommation de ces substances peut favoriser des symptômes qui peuvent faire penser à des formes de psychoses. Dans ces situations, le médecin peut réorienter le patient vers un psychiatre, qui pourra réaliser une évaluation plus poussée de la situation. La prudence est de mise quant à la consommation des substances : celles-ci jouant un rôle d’auto-médication, il peut être inapproprié de les réduire dans un premier temps.
Risque suicidaire. Le film montre qu’il est important de poser des questions pour évaluer le risque suicidaire du patient. Les personnes consommatrices sont plus fragiles que les autres sur ce point.
Mésusage de psychotropes. Dans cette situation, le médecin repère un mésusage de médicaments avec une probable dépendance. Cette consommation de médicament a certainement un lien avec l’auto-médication chez une patiente en fragilité psychique.
Orienter au mieux. La consultation se termine sur une orientation de la patiente en sa présence. La situation est idéale puisque le médecin travaille en partenariat avec un confrère, auquel il peut confier Virginie. Appeler le collègue durant la consultation, avec l’accord du patient, donne des chances supplémentaires à la réussite du suivi : le patient voit que le médecin connaît la personne vers laquelle il est orienté et sait ce qui est dit de sa situation. C’est un atout dans l’élaboration de l’alliance thérapeutique.
NB : Nos films ont été construits sur la base d’une enquête auprès des professionnels de santé de premier recours et élaborés collectivement par les groupes de travail du projet. Chaque film est constitué de deux niveaux de réflexion : une mise en situation et des commentaires, fruits des échanges entre les professionnels.
Tous nos films ont été conçus pour être des supports à la réflexion : loin d’être des modèles d’intervention, ils ont pour objectif de susciter le débat et de présenter des pistes pour repérer, aborder, intervenir et orienter les patients.